Comment des centres communautaires d’apprentissage changent la vie des enfants

Depuis avril 2010, Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal (AEIN) soutient financièrement les partenaires indiens SYM et Sarthak dans leurs efforts d’assurer les droits à l’éducation de 3’100 enfants habitant 30 villages isolés dans l’Etat du Chhattisghar. Chuhiya est un des villages les plus reculés du projet ; 25 familles pauvres de l’ethnie des Baiga y vivent. Les enfants n’avaient jamais visité l’école car celle-ci est située à 3 km du village. Ils travaillent à la ferme avec leurs parents, aidaient à l’élevage du bétail et les accompagnaient dans les bois pour collecter des produits forestiers.

Lorsque le partenaire local SYM a commencé à travailler dans le village de Chuhiya, son animateur social a identifié 22 enfants non-scolarisés et a décidé de convaincre les villageois d’ouvrir un centre communautaire d’apprentissage. Il a fallu 3 réunions avant qu’une famille soit d’accord de mettre un espace à disposition. Malgré l’ouverture de ce centre et la nomination d’un enseignant, aucun des enfants en décrochage scolaire ne voulait venir assister aux cours. Lorsqu’ils croisaient l’enseignant, ils se cachaient à la maison ou s’enfuyaient dans la forêt. SYM a alors organisé des activités sportives avec des jeux traditionnels et a invité tous les enfants du village à participer. Cela a permis de nouer une relation positive avec les enfants et leurs parents.

Depuis 5 mois, les petits viennent régulièrement au centre et prennent du plaisir à apprendre différentes matières telles que les mathématiques et les langues. L’enseignant rencontre régulièrement les parents et partage les progrès de leurs enfants. Entretemps, les parents ont pris conscience de l’importance de l’éducation et veillent à ce que leurs enfants aillent régulièrement à l’école. Les petits ne travaillent plus dans les champs et ne doivent plus s’occuper du bétail.

Grâce aux efforts du partenaire local, 10 enfants ont été réinscrits à l’école et 5 enfants ont été admis dans un internat pour élèves tribaux. Tout est mis en œuvre pour réussir à inscrire les 7 autres enfants à l’école d’ici la prochaine rentrée scolaire.

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