Guérir l’esprit, soigner le corps

Le viol est utilisé comme arme de guerre lors de nombreux conflits, et cela a notamment été le cas au Népal lors de la guerre civile qui a sévi de 1996 à 2006. Selon les estimations, près de 17.000 personnes ont péri et plus de 1.300 personnes ont été victimes de disparitions forcées au cours de la guerre civile népalaise. Or nombre d’auteurs de ces crimes de guerre sont aujourd’hui solidement établis comme dirigeants politiques, gardes du corps ou autres fonctions. Cela compromet les droits des victimes et, pour que justice soit rendue aux survivants du conflit, il est incontournable de mener une campagne de plaidoyer pour faire pression sur le gouvernement népalais.

Depuis janvier 2016, Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal (AEIN) soutient un projet de son partenaire Women’s Rehabilitation Center (WOREC) dans les municipalités rurales de Khara et Pipal et dans la municipalité de Musikot du district de Rukum, situé dans la région de développement Moyen-Ouest au Népal. L’objectif de l’action est de faire valoir les droits des femmes à la justice, et d’améliorer la situation économique et la santé physique et mentale de 1.700 femmes et  filles victimes de violences.

Des réponses holistiques couvrant les besoins en soins médicaux, en soutiens psychologiques et juridiques et en accompagnement éducatif et socio-économique sont requises pour soutenir les survivantes de violence.

Soigner les blessures psychologiques et physiques

Le partenaire d’AEIN au Népal, WOREC, propose des séances de conseil aux femmes qui ont été victimes d’abus mental, physique et sexuel. Des centres de consultation sont mis en place et des camps de santé et de bien-être seront organisés pour assurer le suivi de l’état de santé des femmes et filles.

« Les séances de conseil de WOREC m’ont permis de partager mon traumatisme et de me reconstruire en tant que personne. Je peux maintenant dormir convenablement et je n’ai plus de maux de tête et de perte d’appétit. Mais j’assiste toujours à des séances de conseil, car j’ai de temps à autres des sentiments négatifs et de l’anxiété. » – Témoignage d’une survivante.

Réinsertion économique

L’indépendance économique facilite la réintégration des survivantes dans la société et leur transformation en véritables actrices du changement.

150 victimes de violences recevront un soutien financier à la création d’activités génératrices de revenu, seront formées aux techniques agricoles et recevront un soutien en semences de légumes améliorées pour une pratique de jardins potagers. 675 femmes recevront également des formations sur le développement des affaires, l’éducation financière, la commercialisation de la chaîne de valeur et l’élevage de bétail.

Lutter ensemble

Le budget sur la période de janvier 2021 à décembre 2023 porte sur environ 274.143 euros dont 80% sont pris en charge par le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes luxembourgeois (MAEE). La part d’AEIN en fonds privés à récolter est de 54.823 euros.

1€ récolté = 4€ supplémentaires financés par le MAEE.

Avec un don vous pouvez p.ex. contribuer :

  • À l’organisation d’un camp de santé pendant une journée – 1.107 euros
  • Au fonctionnement d’un centre de consultation pendant un mois – 510 euros

Ensemble soutenons les survivantes dans leurs efforts admirables pour guérir et demander justice et réparation !

Plus d’informations sur le projet d’AEIN : https://www.aein.lu/abus-sexuels/

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