Nouveau projet Népal: Renforcement des droits des enfants et jeunes à Jumla et Surkhet
AEIN lance, dans le cadre de son accord-cadre de projets (2024-2026) cofinancé par le Ministère des Affaires Étrangères et Européennes luxembourgeois, un nouveau projet régional Népal-Inde axé sur la protection des enfants et des jeunes. Le projet Bihani constitue l’un des quatre projets inclus dans cette initiative. Il sera mis en œuvre par le partenaire local SOSEC dans cinq quartiers de la municipalité de Chandannath, district de Jumla, ainsi que dans la municipalité de Birendranagar, district de Surkhet, dans la province de Karnali au Népal.
L’objectif global du projet est de garantir les droits des enfants et des jeunes dans la zone cible en créant un mouvement dirigé par les communautés pour résoudre les problèmes liés aux droits des enfants et des jeunes.
39.5% des habitants de la province de Karnali sont considérés pauvres par l’indice de la pauvreté multidimensionnelle, de loin le plus élevé, suivi de 25.3% des habitants de la province de Sudurpashchim. Birendranagar, capitale de la province de Karnali, a connu une augmentation de la migration en provenance des régions montagneuses environnantes ainsi que d’autres régions du pays. Il existe encore un certain nombre de communautés rurales très pauvres dans différents quartiers de cette municipalité.
Le district de Jumla est un des districts les plus reculés et les moins développés de l’ouest du Népal. La majorité des villages n’ont pas accès à une éducation et à des soins de santé de qualité, à l’eau potable, aux moyens de transport public ainsi qu’aux services gouvernementaux. Les villageois n’ont de la nourriture que pendant 3 à 6 mois dans l’année. Le risque d’insécurité alimentaire a augmenté ces dernières années à cause du changement climatique. Le mariage précoce, le travail des enfants, et la traite d’êtres humains sont d’autres problèmes dans la région.
Les couches de la population les plus touchées par cette situation sont les femmes, subissant souvent des violences de la part des hommes, les jeunes gens ne trouvant pas de travail dans leur village/région ainsi que les enfants ne bénéficiant pas d’une bonne éducation scolaire. Un autre groupe discriminé est celui des autochtones et des dalits (autrefois appelés « intouchables ») vivant dans ces villages.
Les bénéficiaires directs du projet sont 6030 personnes : 1830 enfants (dont 1814 élèves et 16 enfants avec un handicap), et 4200 hommes, femmes et jeunes. Environ 10 000 personnes vont bénéficier indirectement du projet.
Le projet met en œuvre des initiatives telles que le renforcement des comités locaux de protection de l’enfance, des campagnes contre le mariage des enfants et le travail des enfants. Une attention particulière est accordée à l’éducation, avec des actions telles que le soutien aux enseignants, la fourniture de matériel pédagogique dans les écoles cibles, et des formations pour les comités de gestion scolaire. En parallèle, le projet vise à renforcer la sécurité alimentaire en soutenant p.ex. le développement de jardins potagers nutritionnels. Grâce à ces actions, le projet Bihani aspire à autonomiser les enfants et les jeunes, les encourageant à initier des changements positifs au sein de leur famille et de la société.
Le budget total sur 3 ans s’élève à 240.000€, dont 192.000€ sont cofinancés par le MAEE et 24.000€ sont financés par la Fondation NIF. AEIN doit encore mobiliser 24.000€ en fonds privés.